L’Ecopôle alimentaire de Gohelle

Après deux ans d’activités encourageantes menées à partir d’un petit outil d’intervention, la micro-ferme Cocagne de Gohelle, il nous fallait envisager d’intervenir sur le territoire à une plus grande échelle et simultanément, sur deux axes d’intervention :

  • la structuration d’un véritable écosystème de production et de diffusion des productions biologiques, qui dépend beaucoup, jusqu’alors d’un apport logistique important de l’Ecopôle de la région d’Audruicq ;
  • le renforcement de l’accès à l’alimentation durable par tous les publics, qui a donné lieu à un écosystème social en soi, tout à fait original au regard de ce que les caractéristiques connues sur le littoral nous avaient amenés à considérer.

Présentation synthétique de l’écosystème

1 – Notre écopôle a pour première ambition de réunir les moyens nécessaires à l’approvisionnement territorial en produits bio locaux de plusieurs producteurs via la marque Terre d’Opale /Terre de Gohelle.

L’écosystème de L’Ecopôle alimentaire de Gohelle


2 – Les Anges Gardins complètent cette gamme de produits par des fruits, via des cultures urbaines réunies au sein du concept d’Archipel nourricier.
L’accompagnement du mangeur vers la diversité alimentaire est garanti par l’apport de ressources de notre Ambassade du bien vivre alimentaire et d’ateliers culinaires (les Cuisines enchantées).
Ces activités doivent désormais disposer d’un lieu de société, une “place à vivres” permettant de stimuler les rencontres, de mobiliser l’engagement, d’initier l’action. Ménadel (Maison d’échange pour de nouvelles activités et le développement économique local) organise la participation de chacun au processus de construction de réponses nouvelles aux besoins. Ménadel établit des passerelles avec des problématiques essentielles touchant certaines autres grandes fonctionnalités de la vie.


3- La professionnalisation des nouveaux métiers de la transition poursuit son cours. Après avoir longtemps formé des “transmetteurs du bien vivre alimentaire” , à l’aune d’autres besoins exprimés, en face desquels nous croyons pouvoir transmettre des compétences acquises par l’expérience, nous pensons nécessaire de créer des “lieux havres” donnant à voir, à comprendre et acquérir les nouvelles techniques et cultures de travail pour la transition. Dans cette perspective, les Anges Gardins participent à la création d’un consortium de formation : Travail et Transitions.


4- Une nouvelle forme d’économie cherche ainsi à se développer en reconsidérant l’importance du travail pour chacun. Avec la MANNE, nous entendons démultiplier les possibilités d’échanges, rendus possibles par la reconnaissance de l’engagement de chacun pour répondre à des besoins peu ou mal satisfaits alors que nous les considérons tous inestimables. Le club d’entreprises ELEMIAH permet d’associer les acteurs économiques à notre réflexion et à nos actions en faveur de l’emploi local et de
la transition.

Les liens avec d’autres sphères fonctionnelles

Nous restons attentifs à l’établissement de liens organiques entre les solutions que notre PTCE propose (sur l’emploi, le bien vivre alimentaire, les avancées environnementales liées à l’agriculture biologique) et d’autres questions essentielles telles de la biodiversité, le climat, la valorisation d’espaces urbains, la mobilité, le réemploi, les échanges réciproques de services et de savoirs.
Le panel d’interventions qui en résulte se veut systémique et entend modéliser une économie sur les enjeux qui n’ont pas de prix et qui, du fait de ne pas disposer de métrique comptable, ne sont pas véritablement pris en charge par notre société. C’est le projet de Ménadel : en provoquant cette action systémique par l’engagement des personnes, nous recherchons les moyens d’une modélisation économique empruntant aux concepts d’économie circulaire et principalement, d’Economie de la Fonctionnalité et des Coopérations (EFC). Cette modélisation économique, caractérisée ici par ces
formes nouvelles de reconnaissance de l’engagement de chacun en faveur de ce qui n’a pas de prix, repose sur un marqueur d’échanges, la MANNE, grâce à laquelle chaque mobilisation trouve moyen d’une reconnaissance et a symboliquement la même valeur.